En avoir. Ou pas.
Oui je sais. Plus d'un mois sans causer dans le poste, c'est long. Je sais, je sais, j'ai explosé mes records et j'en suis pas peu fière désolée. Si, si, sincèrement. Surtout après ces gentils messages pour mes 30 ans. Tout de suite, quand on peut boulotter du gâteau d'anniv', vous êtes super nombreux nombreuses à vous manifester. Z'êtes bien tous les mêmes ! Sans déc', mon petit coeur en a été loukoumisé pendant pfffff... , ben oui tout ça. Et malgré tout, je suis restée muette. Faut dire qu'avec le mois d'octobre qu'on vient de passer, parler aurait été difficile, tellement il y avait de brouhaha sur la blogo. Enfin, autant vous le dire, j'ai adoré cette crise et les quarts d'heure de franche hilarité qui s'en sont suivis. Rappelez-vous en septembre. Le gouvernement pleurait sa mère, pour nous dire que c'était la mort dans l'âme qu'ils allaient piquer 1,1% de plus sur les revenus des capitaux pour financer le R.S.A, parce que ... les caisses étaient vides. Et puis, paf, 3 semaines après, les mêmes injectaient des dizaines de milliards pour sauver les banques. A vot' bon coeur m'sieur dame. Et l'écureuil ! Il est joueur cet animal avec les noisettes des autres. M'enfin, je ne vais pas m'étendre là-dessus, parce que je suis incompétente on pourrait bien y passer la Noël.
Mais alors, de quoi pourrait-on parler sur la blogosphère si on ne parle pas de la crise ? De macarons ? Non, trop vu. De tricot ? Oui pourquoi pas, mais allez donc faire un tour ici, ce sera plus rapide que d'attendre la fin de mon écharpe en point dentelle.
J'aimerais plutôt aborder le sujet du travail des femmes à l'extérieur. Mais non, je ne veux pas parler des péripatéticiennes. Vous avez bien l'esprit mal placé ! Quand je dis "extérieur" c'est juste pour dire "en dehors du foyer". Ces deux dernières semaines, la blogosphère a fourmillé d'opinions aussi passionnées que passionnantes. Aux articles de Caroline, DQJM ou Claire, j'aimerais juste ajouter ma petite pierre. Je suis restée des années au foyer, à l'insu de mon plein gré, devant faire face, non pas à l'arrivée de tamagotchis comme toutes mes copines qui reprenaient le boulot à l'issue de leur congé mat', mais à de gros soucis de santé. J'ai repris une activité rémunérée il y aura bientôt deux ans, et comme je l'expliquais je ne me sens ni mieux ni moins bien dans ma tête que lors de ces années passées à m'extasier devant les merveilles que j'avais mises au monde ronger mon frein.
Le changement majeur est venu du regard des autres et de l'attention qu'ils me portaient lors des soirées chez l'ambassadeur. Au foyer, je n'intéressais personne (ou presque) et on me tournait facilement le dos, pensant certainement que je n'avais d'autres sujets de conversation que la qualité des dernières couches culottes. Ce dont je me fichais comme de ma première petite culotte.
Ces années là, par contre, j'avais du temps pour lire des tonnes de bouquins ou aller voir une expo (même avec les nains dans la poussette) et il me semble que j'avais une conversation au moins aussi intéressante qu'aujourd'hui, où, suivant l'intensité de mon travail je ne trouve de temps pour rien d'autre que d'assurer le quotidien (je travaille en free lance et j'ai donc une activité très fluctuante, alternant des phases de travail intenses suivies de périodes plus creuses). Ces jours là, j'ai plutôt l'impression d'avoir le Q.I d'une huître et l'envie de parler de "la marche du Monde" qui va avec (mon Q.I d'huître pour celle qui ne suivent pas).
Là, je viens de terminer une grosse commande et je ne rêvais que d'une chose : trouver quelques heures pour m'asseoir devant ma machine à coudre et fabriquer un petit cadeau pour une Princesse qui a eu la mauvaise idée d'arriver en même temps que cette mission. Heureusement que sa maman ne comptait pas sur moi pour la vêtir à la naissance, parce qu'elle aurait eu le temps d'attraper douze pneumonies et trois grippes. Comme la maman est une fidèle lectrice de ce petit espace de parole, je ne vous montre que l'emballage qui lui servira à transporter son doudou lorsque sa maman aura repris une activité à l'extérieur. Sur le sac est accrochée une broche pour mon amie. A l'intérieur il y a un petit ensemble dans les mêmes tissus que le sac, que je vous montrerai d'ici quelques jours. L'étiquette "Mon doudou" est un cadeau de la talentueuse Emeline dont je vous invite à découvrir les jolies créations, ici.
Y a pas à dire, quand on est atteinte du syndrôme Caroline Ingalls, on ne s'en défait pas si facilement, que l'on soit au foyer ou au turbin. Le cadeau "home made" restera toujours un plaisir à faire (peut-être même plus qu'à recevoir, mais mes amies sont très polies et me laissent toujours penser le contraire).
Sur ces propos totalement nombrilistes, vous pouvez éteindre votre ordinateur et reprendre une activité normale.