Au-dessus des nuages
Je sais, c'est pas bien de faire son intéressante, mais Dieu me pardonne (ou m'époumonne comme disait Desproges), il y a des jours comme ça, où l'on est sur un petit nuage et où l'on n'échangerait pour rien au monde sa place de provinçiale contre une place de parisien bloqué dans les grèves. Le Paradis ou presque, c'était hier, à Chamrousse, au-dessus des nuages, pour quelques descentes en luge dans 50cm de neige fraîche et sous une tempête de ciel bleu.
Et quand vient le soir, pour qu'un ciel flamboie, le rouge et le noir ne s'épousent-ils pas ? Je m'égare je sais, mais tant de beauté me rend hystérique lyrique.
Du bonheur en barre, je ne vous dis que ça, parce que si j'en rajoutais ça deviendrait indécent.
Et pour être raccord avec la saison, on laisse tomber le sac en lin et on passe à la besace en velours cousue cette semaine d'après un patron MCI (décembre 2006, le sac de trappeur réinterprété en velours à grosses côtes). Pour casser le côté "étudiante" (parce qu'il faut bien admettre que cette période s'éloigne chaque jour un peu plus) j'ai fabriqué une broche avec le tissu de la doublure, cousue une première fois en rond sur une chute de polaire avec un point de bourdon (qui va donner l'aspect gondolé souhaité) et agrémentée ensuite de chute de feutre rouge (pour faire une deuxième fleur), puis d'une nouvelle chute de tissu et d'un gros bouton argenté mat.
Sur ces propos totalement nombrilistes, vous pouvez éteindre votre ordinateur et reprendre une activité normale.