Appelons une chatte un chat
Avertissement
L’auteure de ce blog prie ses lecteurs de bien vouloir poser le café qu’ils avaient prévu de boire en parcourant sa prose et décline toute responsabilité si des éclaboussures intempestives venaient endommager leur écran d’ordinateur dans le cas contraire.
Ceci est une histoire véridique et montre à quel point le politiquement correct dépasse les bornes des limites jusque dans les cours d’écoles primaires. Le personnage principal de ce billet n’a pas 10 ans à l’époque des faits. Sa mère était une cougar. Je dis bien "étais" vu qu’elle s’est étranglée en entendant cette histoire sortir de la bouche de sa Princesse qui joue toujours à la poupée.
Nous sommes à table, l’héritier, la Princesse et moi-même un soir d’hiver. Je précise que je ne vis pas dans le Bronx mais dans un coin plus que tranquille.
Les nains me demandent si j’avais des animaux lorsque j’étais petite. Je leur parle de Foufou mon petit hamster qui s’était chargé de quelques sculptures sur le circuit électrique de la maison, puis ajoute que j’ai aussi eu une chatte. La Princesse pouffe en me disant que si j’étais à l’école aujourd’hui il serait préférable que je dise que j’avais « un chat au féminin ». Alors que j’apoplexise elle m’assène le coup final en m’expliquant que ses copines qui ont des chats femelles s’entendent systématiquement dire qu’elles ont deux chattes si elles ne dise pas qu’elles ont « un chat au féminin ». Oups ! À ma place, Geneviève de Fontenay en aurait avalé son chapeau.
Heureusement que la Princesse la racaille qui me sert de fille ne m’a pas sorti ça dans une salle d’attente quelconque parce que je pense que je serais décédée de honte.
Sinon, je dois dire que le politiquement correct me fait plutôt mourir de rire. L’autre jour, au cours d’un reportage d’Envoyé spécial sur le stress au travail, parlant, d’un collègue professionnellement stressé un des témoins a dit : « il a trouvé une issue dans les addictions ». Est-ce qu’il a eu peur que l’autre lui colle un procès là où je pense si il avait dit « il se drogue et se murge tous les soirs pour oublier que son chef est un gros con qui lui colle des objectifs impossibles à atteindre » ???
Et vous, quels sont ces nouveaux codes de langage qui vous font rire ou vous hérissent le poil ?
Sur ces propos totalement nombrilistes, vous pouvez éteindre votre ordinateur et reprendre une activité normale.
PS : Le chat fabriqué par mes petits doigts même pas boudinés est un modèle de Rovaris